Fin de carrière

Déjà en 1954, il pensait à la F1

Rappelons que Paul Armagnac débuta dans le sport automobile au début des années 1950 au volant d’une Aronde SIMCA, en participant à quelques rallyes, régionaux dans un premier temps, puis nationaux.

Rappelons que Paul Armagnac débuta dans le sport automobile au début des années 1950 au volant d'une Aronde SIMCA, en participant à quelques rallyes, régionaux dans un premier temps, puis nationaux.

En 1953, René Bonnet, co-fondateur de la marque DB (Deutsch-Bonnet) avec son compère Charles Deutsch, remarque ce jeune pilote talentueux, déjà aux nombreuses victoires, et lui propose de piloter une de leur voiture, mais sur circuit cette fois.

Charles Deutsch et René Bonnet ont fondé leur marque en 1938 et René Bonnet a déjà amené leurs voitures plusieurs fois à la victoire.

Paul Armagnac est donc pilote d’usine de voitures de compétition de la marque DB et participe à de nombreuses courses en remportant quelques victoires importantes dans sa catégorie comme les 24 heures du Mans en 1956 et 1959, le Tourist Trophy en 1954 et 1955, Sebring qu’il remporte en 1959…

En 1961 Deutsch et Bonnet se séparent et poursuivent l’aventure chacun de son côté.

Rene Bonnet quitte les installations de Champigny sur Marne et s’installe à Romorantin pour se rapprocher de son carrossier qui lui fabrique les coques en polyester.

Il crée alors la marque Automobiles René Bonnet pour ses nouvelles voitures.

En Août 1962, l’épouse de Paul Armagnac décède en mettant au monde sa quatrième fille.

Paul Armagnac, dépressif, n’a plus goût à la compétition et projette de mettre un terme à  sa carrière, afin de s’occuper de ses enfants.

René Bonnet reste bien sûr en contact avec son ami Paul Armagnac qui lui a toujours été fidèle et lui propose, pour lui redonner goût à la vie, de piloter une de ses dernières constructions de voiture de compétition sous sa propre marque, à l’occasion des 1000km de Paris en octobre 1962, sur le circuit de Montlhéry.

Il décédera le 22 octobre des suites de l’accident qu’il a eu lors des essais du samedi 20 octobre sur cette René Bonnet.

René Bonnet reste bien sûr en contact avec son ami Paul Armagnac qui lui a toujours été fidèle et lui propose, pour lui redonner gout à la vie, de piloter une de ses dernières constructions de voiture de compétition sous sa propre marque, à l'occasion des 1000km de Paris en octobre 1962, sur le circuit de Montlhéry.
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Robert Castagnon, son ami, créateur avec Paul Armagnac du circuit de Nogaro, président de l’Ecurie Armagnac dont Paul étant membre, nommée par la suite Association Sportive Automobile Armagnac, proposera dès lors de donner le nom du pilote nogarolien au circuit de Nogaro et devint ainsi le « Circuit Paul ARMAGNAC de Nogaro».

Suite à sa victoire au Tourist Trophy en 1954, dès sa première participation, Roger Carrère évoque dans la Dépêche son rêve de courir en Formule 1.

Jeune pilote moto, Jean Pierre Beltoise, titulaire de nombreux prix de Champion de France, se fait embaucher à l’atelier de René Bonnet en 1962. Celui-ci apprend que Beltoise veut devenir coureur automobile, il lui confie un volant de sa René Bonnet Aérodjet. Nouveau modèle, nouvelle marque, nouveau bâtiment très cher pour René Bonnet à Romorantin. Dès 1963, Jean Pierre Beltoise, sur les quatre voitures engagées aux 24 heures du Mans par René Bonnet, sera le seul à terminer la course en enlevant le classement à l’indice énergétique.

Dans le même temps, René Bonnet connaît des difficultés financières. Alors que Marcel Chassagny, le créateur de Matra, avait octroyé des prêts personnels et au nom de Matra, son président Sylvain Floirat qui souhaitait se diversifier dans l’automobile, exigea le remboursement immédiat de ces prêts avec des garanties, c’est-à-dire des actions. Après avoir acheté les parts d’autres actionnaires, Matra a ainsi acquis la majorité dans les Automobiles René Bonnet.
Jean Luc Lagardère (né à Aubiet – Gers), directeur de Matra, fit disparaître le nom de René Bonnet au profit de « Matra Bonnet », puis de « Matra Sport ».

Les pilotes Beltoise et Pescarolo passèrent dans l’écurie de la nouvelle société et conduisirent la Matra Jet 6, puis la Matra 530.

La Formule 1 dont rêvait René Bonnet prenait son envol sous d’autres couleurs.

Suite à ses expériences en F1 et F2 gageons que Paul ARMAGNAC eût pu (rêvé ?) être ce pilote français qui pouvait faire briller la marque française à la couleur « bleu de France », couleur provenant des voitures de la marque DB. 

N’ayant pas eu de fils, ce sera la quatrième fille, Corine, qui, si elle ne sentira pas pour autant sur elle le poids de cet héritage de pilote, elle qui n’a pas connu sa maman (décédée lors de son accouchement) et si peu son papa (deux mois), elle cherchera à découvrir, pour se rapprocher davantage de lui, mieux le connaître, les sensations que l’on peut savourer dans le siège d’une voiture de compétition (1989-2002), tellement son papa y était « accroché ».

C’est ce qui lui fera dire que, contrairement à ce qui s’est dit au décès de son papa, à savoir qu’il avait prévu d’arrêter la compétition après cette dernière terrible course, pour avoir vécu ces sensations, Corine ne pouvait pas imaginer que son papa, fort de tous ses succès, puisse mettre un terme à sa carrière à ce moment-là.

Et puis c’est au tour de Sarah, la fille aînée de Corine, de faire un clin d’œil à sa maman et son grand-père, en 2023, en participant avec son compagnon au rallye 4L Trophy : défi sportif et solidaire en voiture Renault 4L qui a pour objectif d’apporter des fournitures scolaires et sportives aux enfants marocains les plus défavorisés.
René Bonnet reste bien sûr en contact avec son ami Paul Armagnac qui lui a toujours été fidèle et lui propose, pour lui redonner gout à la vie, de piloter une de ses dernières constructions de voiture de compétition sous sa propre marque, à l'occasion des 1000km de Paris en octobre 1962, sur le circuit de Montlhéry.

Et puis c’est au tour de Sarah, la fille aînée de Corine, de faire un clin d’œil à sa maman et son grand-père, en 2023, en participant avec son compagnon au rallye 4L Trophy : défi sportif et solidaire en voiture Renault 4L qui a pour objectif d’apporter des fournitures scolaires et sportives aux enfants marocains les plus défavorisés.

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